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tiguer. Je ne sais plus à quoi m’occuper. Je pars pour l’Écosse ; mais le souvenir d’Albertine me poursuivra jusque sur les montagnes de ce fameux pays. Adieu, adieu ; écrivez à votre fils dévoué.

Je repliai la lettre, et je la remis sur la cheminée sans dire un mot. « Voilà ce qui s’appelle une passion malheureuse, observa madame d’Ablancourt ; au reste, je compte beaucoup sur la raison de mon fils ; le temps remettra cette tête exaltée. D’ailleurs, où il n’y a point de remède il faut bien prendre son parti, et puisqu’elle est mariée… — Comment, Madame, m’écriai-je avec vivacité, et si elle ne l’était pas ?… — Si elle ne l’était pas, répéta madame d’Ablancourt, contrariée