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mieux mettre quelqu’un dans sa confidence que de ne rien savoir. Elle sonna, me fit appeler un instant après, et me dit : « Vous êtes en train de m’obliger, Mademoiselle, en voici une nouvelle occasion. Elle s’arrêta : Prenez cette lettre, et faites-moi le plaisir de me la lire. Je suis trop faible pour m’en acquitter, et trop impatiente pour attendre. » Je pris la lettre sans proférer une syllabe et voici ce que je lus.

Londres, ce…

Depuis ma dernière lettre j’ai beaucoup souffert… Je ne puis m’habituer à l’idée de croire Albertine mariée. Je la plains ; je m’accuse de l’avoir immolée à mon ressentiment. Je sens qu’elle doit