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journée. Nous l’attendîmes avec impatience ; il revint, dit que c’était une fièvre d’un caractère peu dangereux, qu’il fallait beaucoup de repos, et rester au lit quelques jours. Pendant ce temps je ne quittai pas son chevet, et je prodiguai à la mère de Léon les soins que j’aurais donnés à la mienne. Je la veillais toutes les nuits ; c’était le temps où elle souffrait davantage. Elle était alors dans un délire continuel, répétant sans cesse les noms de Léon et d’Albertine. En me voyant près d’elle à son réveil, elle me remerciait et me nommait sa chère Constance. Au bout de huit jours, elle reçut une lettre de son fils ; il lui était impossible de la lire. Je la posai sur sa cheminée, et je me retirai. Elle pensa sans doute qu’il valait