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vaincu, et, plus rassurée sur ses affections, je jouissais de son repentir.

Madame d’Ablancourt n’avait point encore eu le temps de répondre à cette lettre arrivée de la veille. J’étais inquiète de la manière dont elle traiterait ce sujet. Je savais qu’elle désapprouvait un attachement qui avait rompu un mariage avantageux, et détruit une amitié de vingt ans ; J’avais peur qu’elle n’eût trop de prévention contre moi.

Elle rentra un peu tard, et se mit au lit avec un malaise général. La fièvre se déclara pendant la nuit, et, le lendemain de bonne heure, j’envoyai chercher son médecin. Il ne put rien dire de positif sur son état, et promit de revenir dans la