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que vous l’eussiez entendu parler de cette personne qui cause tant de chagrins à madame ; comme il dit qu’elle est aimable, bonne, et que c’est la femme qui convient à son maître ! Vous auriez du plaisir seulement à savoir combien ils s’aimaient tous deux sans oser se le dire ; mais comment cela finira-t-il ? Vous sentez bien que ce n’est ni vous ni moi qui pourrons le savoir. On ne nous confie pas ces secrets-là à nous autres. » C’était ainsi qu’elle terminait toutes ses conversations, en m’associant à sa domesticité, manière ingénieuse de se venger des faveurs qui n’étaient pas pour elle.

Dans l’espace de ces deux mois, madame d’Ablancourt avait reçu plusieurs lettres de son fils, mais elle ne m’en avait point parlé. Je m’é-