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plus instruite ? Ah ! je suis plus habile que vous, je sais toujours toutes ces choses-là, moi, et tenez, je parierais que M. Léon n’est pas en Angleterre, mais à Calais ou ailleurs avec sa belle, et que c’est madame de Genissieux qui a manigancé tout cela. — Ah ! fi donc, mademoiselle Fanny, m’écriai-je en pensant me trahir. Je m’efforçai de sourire et j’ajoutai : « Vous êtes folle, M. Léon est incapable de tromper sa mère, et puis quelle idée avez-vous donc de cette demoiselle. — Dame, voyez-vous, c’est que M. Julien nous a dit qu’elle aimait beaucoup M. le baron, et qu’elle ne voulait plus d’un certain nigaud de province qu’on lui donnait pour mari. — M. Julien est donc un homme bien clairvoyant ? — Ah ! mademoiselle, il s’y connaît bien. Je voudrais