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RENIFLARD.

Ah ! seigneur…

BENITO.

Partez avec la senora… qui parait vous aimer beaucoup…

RENIFLARD.

Oh ! oui, ma chère Rosine… je pars avec vous, je retourne à Paris… Je veux vous faire connaître Paris…

ROSINE.

Je le connais !…

RENIFLARD.

Comment ?…

ROSINE.

Je suis Parisienne !

RENIFLARD.

Allons, bien !… Je ne rencontre dansée pays qu’une espagnole qui me convienne… et c’est une parisienne !

ROSINE.

De la rue Vivienne… où j’ai été modiste, mais vertueuse.

RENIFLARD.

Quoi ! vous seriez…

ROSINE.

Une grisette, tout bonnement… Je suis venue en Espagne… j’ai fait des chapeaux et des bonnets pour toutes les dames de la cour, ce qui vous explique comment je me rattachais à un parti politique.

RENIFLARD.

Mais pourquoi vous êtes-vous intéressée à moi pendant ces trois actes ?

ROSINE.

Parce que je n’ai pas oublié que quand j’étais petite fille, vous me louiez gratis des romans de Paul de Kock, et j’ai la mémoire du cœur et des romans.