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LES PRINCESSES D’AMOUR

sier, séchée, s’épanouit à la chaleur, comme toute fraîche. Tandis qu’elle buvait, la fleur venait, doucement, caresser ses lèvres et elle soufflait dessus, avec une moue gentille, pour l’éloigner.

Après cela les coiffeuses s’approchèrent, pour accommoder le visage et les cheveux. Elles étendirent, sur la face et le col, une légère couche de blanc d’œuf, puis appliquèrent la poudre de riz, avec une mousseline molle. Après avoir rasé les sourcils, elles dessinèrent deux points noirs, tout en haut du front, et remontèrent le coin de l’œil par une ligne de carmin. La bouche mignonne fut aussi avivée de rouge ; puis l’on commença le travail compliqué de la coiffure.

Les lourds cheveux, noirs et luisants,