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II


Le lendemain, Clélia s’éveilla tard. Catherine était entrée plusieurs fois dans la chambre pour raviver le feu ; la jeune fille n’avait rien entendu. Vers midi, elle ouvrit enfin les yeux, s’assit sur son lit et regarda autour d’elle.

Un pâle rayon de soleil glissait entre les rideaux. Clélia vit que l’on avait posé sa malle sur deux chaises près de la fenêtre et que sa valise était là aussi.

— Comment vais-je faire pour me passer de femme de chambre ? se dit-elle en se souvenant des maladresses de Catherine. Bah ! ajouta-t-elle, je m’y habituerai bien vite.

Elle posa ses petits pieds sur la peau d’ours et alla ouvrir sa malle. Après avoir jeté tout ce qu’elle