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LE TOMBEAU D’AGAMEMNON


(Traduction dédiée à BOLESLAS PLUCINSKI-DUTERTRE.)



 
I

Que ma lyre féconde en accents fantastiques
De mon chant ténébreux accompagne le son.
Mes pas ont pénétré sous des voûtes tragiques :
Je suis dans le tombeau sanglant d’Agamemnon.
Au deuil qui l’envahit en vain mon cœur résiste…..
Il s’endort — mais il rêve. — Oh ! comme je suis triste !


II

Comme elle vibre loin la harpe d’or antique,
Dont j’entends seulement les éternels échos !
Dans tes rochers brisés, ô grotte druidique,
Le vent vient soupirer, m’apportant les sanglots
D’Electre, qui blanchit sa toile à la fontaine
Et du sein des lauriers — triste — redit sa peine