Page:Garros - De la diète au point de vue thérapeutique.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans la panse, ou bien parce que la violence de la maladie en a interrompu les fonctions, les aliments de cet estomac ne tardent pas à fermenter et à produire une météorisation qui vient compliquer l’inflammation. D’un autre côté les substances déjà ruminées séjournant dans le feuillet s’y durcissent et cheminent alors difficilement entre les lames de cet organe. En raison de ces obstacles, on conçoit que la rumination ne doit se rétablir qu’avec difficulté lorsqu’elle a été suspendue pendant longtemps. Par ce qui précède on voit donc que les ruminants ne peuvent être soumis à une diète absolue que très peu de temps et que la demi-diète leur convient surtout.

Omnivores. — Parmi ces animaux, le porc seul doit nous occuper. Cet animal résiste fort longtemps à l’abstinence et cette faculté devient surtout évidente chez ceux de ces animaux qui sont gras. On comprend, en effet, qu’il puisse en être ainsi, quand on considère la quantité de graisse qui, mise en réserve par l’animal, peut être brûlée pour subvenir aux divers besoins de l’économie et pour entretenir la chaleur animale.

Carnivores — Ces animaux supportent très-longtemps la diète la plus absolue ; ce sont, de toutes nos espèces animales, celles qui y résistent le plus sans qu’il en résulte des inconvénients sérieux. D’après les expériences de Redi, Bourgelat, Beccari, Chossat, des chiens et des chats auraient pu vivre