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DU CANADA.

sent les eaux du Saguenay. Il visita les Betsiamites et d’autres tribus qui habitaient les contrées situées au septentrion du golfe St.-Laurent ; mais il ne paraît pas qu’il ait, lui, remonté bien haut vers la source du Saguenay. Ce n’est qu’en 1647 que le lac St.-Jean, que traversait cette rivière au sein de la nation du Porc-Epic, fut découvert par le P. Le Quen. Plus tard les PP. Druillettes et Dablon s’élevèrent jusqu’à la source de la rivière Nekouba, un peu plus qu’à mi-chemin entre le St.-Laurent et la baie d’Hudson, cherchant à pénétrer dans la mer du Nord, dont les nations avaient fait demander un missionnaire aux Français et la traite. L’on reprit ce projet dans la suite avec plus de succès comme on va le voir.

La recherche d’un passage aux Indes par le Nord-Ouest avait amené la découverte de la baie d’Hudson. C’est au vénitien Cabot qu’est dû l’honneur de la première tentative à cet égard ; il découvrit le Labrador. Alphonse de Xaintonge, celui-là même qui avait accompagné Roberval en Canada, marcha sur ses traces ; Frobisher, navigateur anglais, le suivit ; Davis, sans voir la baie d’Hudson, pénétra en 1585, jusqu’au col de celle de Baffin ; et enfin Hudson, homme de mer habile et hardi, se plongea dans la vaste baie qui porte son nom vers 1610, et longea une partie de ses côtes