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DU CANADA.

tion de la loi, qui subsiste toujours néanmoins pour les paroissiens s’ils jugent à propos de s’en prévaloir[1].

L’extinction du chapitre de la cathédrale de Québec suivit aussi bientôt la chute du gouvernement français. Établi lors de l’érection du Canada en évêché, et n’étant point électif comme en France, ce chapitre se composait d’un doyen, d’un grand chantre, d’un archidiacre, d’un théologal, d’un grand pénitencier et d’une douzaine de chanoines. Le roi nommait aux deux premières charges, et l’évêque aux autres. Après cette extinction, l’évêque administra seul son diocèse, sur lequel, au moyen de l’amovibilité des curés, il régna d’une manière absolue. Il y a loin de là au système quasi-républicain de la primitive Église ; mais la prudence et les vertus qui ont distingué les évêques du Canada jusqu’à ce jour, les ont empêchés d’abuser d’une aussi grande autorité.

  1. Lettre par laquelle l’évêque de Montréal confère une cure à un prêtre.

    Monsieur,

    Par la présente, je vous donne, jusqu’à révocation de ma part, ou de celle de mes successeurs, les pouvoirs ordinaires des curés de ce diocèse pour la paroisse de… Vous aurez aussi le droit d’y percevoir les dîmes et oblations des fidèles.