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DU CANADA.

colonie sous la juridiction du parlement de Rouen, par lequel il fit même enregistrer en 1626 les lettres d’établissement de la compagnie des cent associés. Les pouvoirs qu’assumait ainsi l’archevêque n’avaient pas néanmoins toujours été reconnus ; et l’on avait quelques années auparavant refusé de recevoir en Canada M. de Queylus comme son vicaire général. Il paraît que les évêques de Nantes et de la Rochelle avaient les mêmes prétentions que lui. Mais malgré l’appui qu’il reçut du Parlement de Rouen, qui de son côté commençait à craindre pour sa juridiction temporelle, et leur réunion au parlement de Paris dans leurs motifs d’opposition, le nouveau vicaire apostolique partit pour le Canada et commença à y exercer ses fonctions.

Le grand vicaire, M. de Queylus, qui avait brigué vainement la mitre de M. de Pétrée, plein de dépit ne voulut point le reconnaître[1]. Il croyait avoir d’autant plus de droit au nouvel évêché qu’il venait de fonder le séminaire de St.-Sulpice de Montréal, en connexion avec le séminaire principal créé à Paris par M. Olier quelques années auparavant, et dont il relevait.

  1. Journal des Jésuites. — Écrits de M. Noiseux. Notice historique manuscrite de M. J Viger.