qui tombent dans la baie d’Hudson.[1] Cette chaîne, qui sort du Labrador, se prolonge jusqu’au dessus du lac Supérieur ; et ses rameaux couvrent et rendent stérile une grande étendue de pays, quoique cependant les vallées qui en séparent les nombreux mamelons, sont pour la plupart plus ou moins cultivables. Elle baigne ses pieds dans les eaux du St.-Laurent au Cap-Tourmente, où elle a de 1500 à 2000 pieds de hauteur, traverse la rivière des Outaouais au-dessus du lac des Chats et forme la rive septentrionale du lac Huron. Les Alléghanys dont l’on voit très-bien la cime des
- ↑ Cette chaîne n’ayant pas de nom propre et reconnu, nous lui donnons celui de Laurentides, qui nous paraît bien adapté à la situation de ces montagnes » qui suivent une direction parallèle au St.-Laurent. Un nom propre est nécessaire afin d’éviter les périphrases toujours si fatigantes et souvent insuffisantes pour indiquer une localité, un fleuve, une montagne, etc. Quant à l’euphonie, nous espérons que le nom que nous avons choisi satisfera l’oreille la plus délicate, et formera une rime assez riche pour le poète qui célébrera les beautés naturelles de notre patrie.
Voici quelles sont les hauteurs au-dessus de la mer des quatre
principaux lacs du grand bassin du St.-Laurent, et leur plus
grande longueur et largeur, d’après Bouchette : —
Longueur, | Largeur. | |||
Lac Supérieur, | 627 | pieds, | 360 milles géogra. | 140 m. g. |
Lac Huron, | 590 | " | 210 | 220 |
Lac Erié, | 665 | " | 265 | 63 |
Lac Ontario, | 231 | " | 172 | 59 |