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L’enserre,
La foudre en hurlant
L’éclaire.

Plus vite encor ! À l’enfant du soleil,
Il faut les longs baisers de la tourmente.
Il faut à Ia, l’insatiable amante,
L’enlacement de l’infini vermeil.
Vite ! plus vite ! étalon non pareil !…
Elle a passé, fulgurante, écumante.

Et son corps se tord,
Sous le vent qui mord
Sa poitrine nue.
Et son œil puissant,
D’un éclair de sang,
Déchire la nue.
Et toujours plus fort,
La vierge sauvage
Hurle dans sa rage
La chanson de mort.

Et toujours plus fort, son bras fend l’orage
Brandissant dans ses cheveux glorieux
Le tambourin vibrant, victorieux.

Entends-tu la note
Qui flotte,
Qui trotte ?
Entends-tu ? le bruit
Poursuit,
S’enfuit,
Et la peau résonne,
Le cuivre frissonne.
Entends-tu, sans frein,
Gronder le refrain,
Bondir la cadence ?
C’est le tambourin
D’airain,
C’est le tambourin
Qui danse.

Léon Gandillot.



BIBLIOGRAPHIE

Léon GANDILLOT, né à Paris, le 25 Janvier 1862.


Vers amoureux, chez Piaget. 1887.
Les Filles de Jean de Nivelle, chez Ollendorff. 1887.

théâtre


Les Femmes Collantes.
Le Fumeron.
La Mariée Récalcitrante.


Directeur littéraire : ALBERT de NOCÉE, Bruxelles, rue Stévin, 69.