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retiré des affaires

Manzana parut troublé par ce raisonnement et m’affirma la pureté de ses intentions, mais avec un gredin pareil, il fallait s’attendre à tout.

C’était maintenant la paix… la paix armée, à vrai dire, et j’avais lieu d’espérer que cette trêve se prolongerait assez longtemps pour me permettre de mener à bien — c’est-à-dire au mieux de mes intérêts — cette triste aventure.

Nous allâmes retenir deux places de coin pour le train du Havre qui partait à cinq heures ; il était quatre heures un quart, nous avions donc quarante-cinq minutes devant nous. Nous en profitâmes pour aller manger un morceau sur le pouce, aux environs de la gare Saint-Lazare, car nous n’étions pas assez riches pour nous payer le luxe du wagon-restaurant.