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retiré des affaires

— C’est bien, trancha Pickmann… faites pour le mieux…

— Monsieur peut compter sur moi… c’est moi-même qui tiendrai la barre, afin de tracer la route au plus juste… C’est tout ce que monsieur avait à me dire ?

— Oui…

Le capitaine Ross salua et il allait se retirer quand Pickmann le retint.

— Ah ! à propos, dit-il… vous savez, je n’aime pas à être dérangé… j’espère qu’à notre arrivée à Santa-Cruz vous m’éviterez les désagréments d’une visite à bord…

— Je ne puis vous le promettre, monsieur… Tout dépendra des autorités maritimes… Si elles jugent à propos de venir à bord, je ne pourrai pas les en empêcher…

— Mais je suis chez moi ici… Personne n’a le droit de venir voir ce qui se passe sur mon bateau…

— Les autorités maritimes ont toujours le droit de visiter un navire…

— Même un yacht ?

— Oui, monsieur…

— Et si vous refusiez ?

— On nous enverrait d’abord un coup de canon à blanc, puis, si nous n’obtempérions pas aux ordres de ces messieurs, on nous canonnerait pour de bon et on nous coulerait.

— Mais ce sont là des mœurs de sauvages ?

— Ce sont les lois en usage sur mer…

— Et quelle est donc la brute qui les a faites, ces lois ?

— Je l’ignore, monsieur.

— C’est bien… allez !… Cent livres pour vous si vous parvenez à évincer les gêneurs…

— J’essaierai, monsieur.

Quand le capitaine fut sorti, Pickmann me regarda en souriant :

— Hein ? dit-il, vous avez vu comme je lui ai parlé, à votre capitaine ?