Page:Galopin - Mémoires d'un cambrioleur retiré des affaires, 1922.pdf/296

Cette page a été validée par deux contributeurs.

X

un mauvais arrangement vaut mieux
qu’un bon procès

Je regardai fixement mes ennemis.

— Que me voulez-vous ? demandai-je.

Bill Sharper et Manzana se mirent à rire aux éclats…

— Ah ! ah ! ah !… elle est bien bonne, s’écria mon ex-associé, il demande ce que nous lui voulons… On va te le dire, fripouille… Allons, suis-nous…

— Vous suivre ?… et pourquoi ?

— On te le dira.

— Non… je ne vous suivrai pas…

Bill Sharper me mit son poing devant la figure…

— Si tu veux faire de la rouspétance, grogna-t-il… je t’assomme…

— Et après ? fis-je d’un ton calme…

Sharper parut surpris de mon sang-froid, mais Manzana lui dit aussitôt :

— Tiens-le bien, je vais le fouiller.

— Si vous faites cela, j’appelle, dis-je avec force…

— Je n’ai rien à craindre, moi… j’ai payé ma dette, tandis que vous autres vous avez plus d’un compte à régler avec la justice…

— Possible, répliqua Manzana, mais toi aussi tu as des comptes à rendre…

Je haussai dédaigneusement les épaules.

Mes deux ennemis s’impatientaient.