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IX

ce qui devait arriver

Le lendemain, je conduisis Édith à la station de Waterloo, pris son billet, lui remis cinquante livres et ne quittai la gare que lorsque j’eus vu le train disparaître. Nos adieux furent touchants et je puis dire que de part et d’autre les paroles que nous échangeâmes étaient sincères.

Il ne me restait plus qu’à regagner le Humbug. Le capitaine ne m’attendait qu’à la fin de l’après-midi, mais je jugeai plus prudent de monter à bord avant l’heure fixée, car une fois sur le bâtiment, je n’aurais plus à redouter les mauvaises rencontres.

C’est souvent — j’en ai fait la constatation — à l’heure où l’on se croit à l’abri de tout danger qu’une tuile vous tombe sur la tête et j’en avais reçu trop, depuis quelque temps, pour ne pas chercher à protéger ma triste

Le capitaine Wright me reçut avec cordialité…

— Ah ! vous voilà, fit-il… à la bonne heure… Au moins, vous, vous n’êtes pas en retard. Vous allez voir que les autres ne seront pas si pressés… mais, à propos… puisque vous êtes là, je vais vous charger d’une commission… Vous connaissez Pensylvania road ?…

— Oui… très bien…

— Il y a là un hôtel… au numéro 16 ou 18… le « Swan Hôtel »… pas moyen de se tromper… Vous