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retiré des affaires

fâcheuses bien faites pour jeter le trouble dans le cerveau le mieux équilibré.

Je me mis à cogner à la porte de ma cellule, fis un vacarme de tous les diables et exigeai que l’on me donnât un autre vêtement… On finit par y consentir, mais cela prit plus de deux heures. Il fallut qu’on en référât au gardien-chef, que celui-ci allât trouver le surveillant général, lequel exposa l’affaire au directeur, et enfin, après une longue suite de pourparlers, on m’apporta un « complet neuf ».

Le scandale que j’avais provoqué dans la prison me fit considérer comme un détenu « rebellious » et je fus, à partir de ce moment, regardé d’un mauvais œil par mes gardiens…

Hélas tout cela était de peu d’importance, en comparaison de ce qui allait m’arriver…

Pendant huit jours, je mangeai, comme on dit, mon pain blanc…

L’heure du supplice allait bientôt sonner !