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DEUXIÈME PARTIE

I

où je quitte le monde pour me retirer à reading

Je juge inutile de rappeler ici les diverses péripéties de mon procès. Il a fait d’ailleurs assez de bruit.

Je fus condamné pour cambriolage à main armée, bien que le solicitor désigné d’office pour me défendre eût essayé de prouver que l’arme dont je m’étais servi n’était qu’un vulgaire étui de pipe, mais la déposition de miss Mellis fut accablante. Cette respectable personne soutint, avec un acharnement féroce, qu’elle avait parfaitement vu le canon d’un revolver de gros calibre braqué sur elle, et le tribunal la crut. Malgré l’éloquence un peu théâtrale de mon solicitor je me vis donc octroyer cinq ans de « hard labour » ! Par bonheur pour moi, il n’avait pas été question de l’affaire Robinson…

À la fin de l’audience, on me conduisit au « Justice box » et, le lendemain, après une foule de formalités odieuses et ridicules, j’étais transféré à la geôle de Reading.

Nombre de touristes français connaissent Reading, cette charmante localité des environs de Londres, située entre Maidenhead et Basingstoke, dans un site agréable, presque au bord de la Tamise.