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II

l’alerte

Logarec et Bartissol traversèrent en courant la salle où grimacent dans les vitrines les innombrables divinités égyptiennes, la salle des Colonnes, la salle des Bijoux Anciens… Ils franchirent la Rotonde d’Apollon et se jetèrent comme des fous dans l’escalier que domine la Victoire de Samothrace.

Là, Logarec osa se retourner.

Rien !…

Rien que les immenses ailes éployées de la colossale déesse décapitée.

Bartissol se devait de paraître audacieux jusqu’au bout.

— Il faut prévenir le chef, dit-il résolument.

— Vas-y… toi… fit Logarec…

— Non… suis-moi… il nous croira mieux si nous sommes deux.

Logarec se rendit d’autant plus volontiers à cette excellente raison que ce vaste escalier sonore et vide le glaçait d’épouvante.

Ils montèrent.

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Quelques minutes après, trois hommes arrivaient devant la Victoire de Samothrace, puis grimpaient les marches qui précèdent la Rotonde d’Apollon.

— C’est là, chef, indiqua Logarec en tendant une main qui tremblait dans la direction des salles obscures.