Page:Galopin - Mémoires d'un cambrioleur retiré des affaires, 1922.pdf/13

Cette page a été validée par deux contributeurs.
13
retiré des affaires

La lumière, dans les mains de Logarec, dansait de façon désordonnée et à cette lueur incertaine et mouvante, ils distinguaient dans la boîte funèbre une vague forme humaine, toute droite, et qui bougeait.

Un bras noir se dressa soudain et, aussitôt, une silhouette démesurée se profila sur la muraille.

Alors, ils n’y tinrent plus… Le Breton laissa choir sa lanterne et tous deux prirent la fuite avec le sentiment très net que le Ramsès au grand bras tendu les poursuivait.

Dans sa chute, la lumière s’était éteinte… En revanche, la clarté de la lune entrait maintenant à flots par les fenêtres et étendait, de distance en distance, de grands rectangles blancs régulièrement coupés de croisillons noirs.

Et tandis que se multipliaient, se heurtaient, au profond des ténèbres, les échos soulevés par les pas précipités des fugitifs, dans le pâle rayon lunaire, un homme avançait sans bruit…