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retiré des affaires

— Non… Cela sonnait le creux…

— Le creux !… le creux !… tu ferais devenir les gens fous, ma parole… Tu sais pourtant bien que le parquet est mauvais, qu’il y a un tas de lames qui fléchissent… même qu’on a déjà fait trente-six enquêtes pour le réparer… mais avec l’administration !…

— Tu crois ? interrogea Logarec anxieux…

— Quand je te le dis… tiens, prends la lanterne, tu vas voir… je vais te montrer l’endroit où…

Bartissol n’acheva pas…

Un craquement bien distinct cette fois, sonore, indéniable, venait de se faire entendre et, comme l’avait dit le Breton, il paraissait s’être produit en l’air, à hauteur d’homme.

— Hein ? balbutia Logarec, tu vois bien que ce n’est pas le parquet ?…

— Ça vient des portes, alors, jeta Bartissol en se hâtant vers la sortie.

Logarec, tenant en main la lanterne sourde, rejoignit son compagnon.

Ils examinèrent successivement les deux portes de dégagement, placées vis-à-vis l’une de l’autre.

Elles étaient d’ailleurs fermées.

— Ça a pu craquer tout de même, hasarda Bartissol.

— Ici, peut-être…

Et Logarec désignait la grande vitrine qui fait face aux fenêtres.

Ils s’approchèrent.

Le rayon projeté par la lanterne sourde fit scintiller les dorures d’un autre sarcophage vide, celui-là, et placé debout à gauche de la baie.

À l’instant même où la projection mettait en lumière l’effigie du personnage égyptien qui avait été enseveli dans cette haute boîte, un nouveau craquement retentit… Et celui-là sonnait le creux… il provenait sûrement du sarcophage !…

Les deux gardiens s’arrêtèrent et, d’un même mouve-