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M

Note[1].

On appèle équations non-primitives les équations qui, étant, par exemple du degré mn se décomposent en m facteurs du degré n au moyen d’une seule équation du degré m. Ce sont les Équations de Mr Gauss. Les équations primitives sont celles qui ne jouissent pas d’une pareille simplification. Je suis, à l’égard des Équations primitives, parvenu aux résultats suivants :

1o Pour qu’une équation primitive de degré soit résoluble par radicaux, il faut que étant un nombre premier

2o Si l’on excepte le cas de et , l’équation devra être telle que deux quelconques de ses racines étant connues, les autres s’en déduisent rationnellement.

3o Dans le cas de , deux des racines étant connues, les autres doivent s’en déduire du moins par un seul radical du degré .

4o Enfin dans le cas de , l’équation doit être du genre de celles qui déterminent la trisection des fonctions Elliptiques.

La démonstration de ces propositions est fondée sur la théorie des permutations.



  1. Une seule page de format 20 × 15. Ce fragment et le suivant doivent être rapprochés de l’Analyse d’un Mémoire sur la résolution algébrique des équations, qui a été publiée dans le Bulletin de Férussac (Œuvres, p. 11), et dont les premières lignes sont identiques à celles du fragment M.