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bas de la septième, au-dessous de la signature, a été coupé sur une longueur d’environ 8cm.

Le verso de la dernière page contient le brouillon de deux lettres, d’ailleurs biffées, dont l’une porte une date, biffée aussi ; on lit 14 mai 83 ; il est vraisemblable que Galois a écrit sa lettre à Chevalier sur la première feuille venue, une feuille sur laquelle il avait griffonné une quinzaine de jours auparavant.

Ces brouillons sont disposés d’une façon assez singulière : ils comportent des phrases entières, puis des lignes, blanches au milieu avec un mot au commencement et un mot à la fin : ces mots sont souvent illisibles, tant parce qu’il est impossible de leur attribuer un sens que par suite des ratures : celles-ci vont de haut en bas ; il en est ainsi dans plusieurs des manuscrits de Galois ; ici, elles semblent faites avec une barbe de plume, ou un bout de bois, qu’il aurait trempé dans l’encre ; le premier brouillon de lettre est à gauche, le second à droite et se continue dans une autre direction ; Galois a fait tourner son papier d’un angle droit. Voici ce que j’ai pu lire :


brisons là sur cette affaire je vous prie
Je n’ai pas assez d’esprit pour suivre
une conversation de ce genre
mais je tâcherai d’en avoir assez pour
converser avec vous comme je le faisais
avant que rien soit arrivé. Voilà
Mr le xxxxxxxxxxxx (illis.)
en a xxxxxxxxxxxxx qui
doit vous xxxxxxxxx qu’à
moi et ne plus penser à des choses
qui ne (illis.) exister et qui
n’existeront jamais


14 mai 83


J’ai suivi votre conseil et j’ai réfléchi
à xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx qui s’est
passé xxxxxxxxxxxxxxxxx sous quelque
dénomination que ce puisse[1] être (illis.) par s’établir
entre nous. Au reste Mr xxxxxxxx soyez (?)
persuadé qu’il n’en aurait sans doute

  1. La lecture des quatre premiers mots de cette ligne est douteuse.