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jouit en ce monde , c’eft la feule chofe qui refte après lui.

Aux noms de Dabchelim & de Bidpaï, le Sultan fe fentit épanouir le cæur, de la même maniere qu’un bouton de rofe s’ouvre le matin au fouffle d’un doux zéphir : il y a long-temps, dit-il au grand Vifir, que je defire être informé de l’hiftoire de Dabchelim & de fon Bramine, & d’entendre le récit de leurs entretiens les plus particuliers. Quelque foin que j’aie pris, jufqu’à présent, de me procurer cette fatisfaction, je n’ai trouvé perfonne qui m’en ait pu dire la moindre chofe. Mais je loue Dieu de ce que vous fçavez une hiftoire que depuis fi long-temps je defire d’apprendre. J’ai trouvé enfin ce que je cherchois, & je me vois au