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CHAPITRE I.

Qu’il ne faut pas écouter les diſcours des médiſans.


Le premier enſeignement du teſtament, dit Dabchelim au Bramine, porte que celui qui ſe trouve honoré de la faveur d’un Sultan, devient d’abord l’objet de l’envie, tant des peuples que des courtiſans, & que ceux de ces derniers qui approchent le plus près de la perſonne du Prince, employent toutes les adreſſes & toutes les ruſes imaginables, pour détruire les autres dans ſon eſprit par leurs médiſances : ainſi un Monarque doit être continuellement ſur ſes gardes, afin de ne pas ſe laiſſer ſur