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domination anglaise

Clarence permettait aux dames de s’asseoir ; ce dont plusieurs, surtout les vieilles, avaient grand besoin. »

Le prince n’avait alors que vingt-deux ans.

Un autre membre de la famille royale d’Angleterre, le prince Édouard, duc de Kent, (qui devint plus tard le père de Sa Majesté la reine Victoria) arriva à Québec, avec son régiment (le septième des fusiliers royaux), au commencement du mois d’août de l’année 1791. Il se trouvait dans la capitale lorsque M. Hubert, curé de Québec, se noya dans le fleuve Saint-Laurent, en face de La Pointe-Lévis, le 21 mai 1792, et il se donna beaucoup de mal pour retrouver le corps de ce pasteur « chéri et aimant » — dilectus et amans, comme dit l’inscription qui lui est consacrée dans la basilique Notre-Dame de Québec[1].

L’année 1792 marque une ère nouvelle dans la vie civile du peuple canadien, — l’inauguration de la constitution qui nous avait été accordée l’année précédente par le gouvernement de la Grande-Bretagne, et qui introduisait pour la première fois le régime parlementaire dans la colonie.

Le pays fut divisé en deux provinces : le Bas-Canada (160,000 habitants), capitale Québec, et le Haut-Canada (40,000 habitants), capitale York, aujourd’hui Toronto. Chaque province fut divisée en comtés ou circonscriptions électorales.

Le Conseil Législatif et l’Assemblée des représentants du peuple se réunirent à l’évêché de Québec (loué par le gouvernement depuis 1778), et la première session du premier parlement de la province du Bas-Canada fut ou-

  1. Une « loyale adresse » fut présentée au prince Édouard d’Angleterre par les « Représentants de la Province du Bas-Canada, » à Québec, au mois de décembre 1793.