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— Jamais, répondit-il, je chercherai tant que je vivrai… à tout prix.

Restait Chupin malheureusement…

Pour commencer, il avait fallu lui compter vingt mille francs, d’un seul coup…

Son frère cadet venait de le rejoindre, l’accusant d’avoir volé le magot paternel, et réclamant sa part un couteau à la main.

Il y avait eu bataille, et c’est la tête tout enveloppée de linges ensanglantés que Chupin s’était présenté à Mme Blanche.

— Donnez-moi, lui avait-il dit, la somme que le vieux avait enterrée, et je laisserai croire à mon frère que je l’avais prise… C’est bien désagréable de passer pour un voleur, quand on est honnête, mais je supporterai cela pour vous… Si vous refusez, par exemple, il faudra bien que je lui avoue d’où je tire mon argent, et comment…

S’il avait toutes les corruptions, les vices et la froide perversité du vieux maraudeur, ce misérable n’en avait ni l’intelligence ni la finesse.

Loin de s’entourer de précautions, comme le lui commandait son intérêt, il semblait prendre, à compromettre la duchesse, un plaisir de brute.

Il assiégeait l’hôtel de Sairmeuse. On ne voyait que lui pendu à la cloche. Et il venait à toute heure, le matin, l’après-midi, le soir, sans s’inquiéter de Martial.

Et les domestiques étaient stupéfaits de voir que leur maîtresse, si hautaine, quittait tout, sans hésiter, pour cet homme de mauvaise mine, qui empestait le tabac et l’eau-de-vie.

Une nuit qu’il y avait une grande fête à l’hôtel de Sairmeuse, il se présenta ivre, et impérieusement exigea qu’on allât prévenir Mme Blanche qu’il était là et qu’il attendait.

Elle accourut avec sa magnifique toilette décolletée, blême de rage et de honte sous son diadème de diamants…