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TRAGI-COMÉDIE.
- Quoi, ces yeux qui faisaient mes plaisirs et mes peines,
- Ne pourraient s’abaisser, qu’ils ne vissent des chaînes ?
- Et pour dernier malheur, par un décret fatal ?
- Tu suivrais leur triomphe, et suivrais mon rival !
- Ha, non, non, ma valeur n’est pas encore morte ;
- Elle vainquit Varus, sans qu’elle fût plus forte ;
- Et tes meilleurs soldats, cruel Germanicus,
- Par elle, furent mis au rang de mes vaincus.
- Ouvrons, ouvrons mon bras, leurs légions serrées ;
- Faisons voir à nos pieds, cent aigles atterrées ;
- Du front de la bataille, allons au dernier rang ;
- Que tout le camp romain, soit noyé dans son sang ;
- Portons en chaque lieu, d’un cœur impitoyable,
- L’effroyable désordre, et la mort effroyable ;
- Que la flamme et le fer, en partant de nos mains,
- Extermine en ces lieux, jusqu’au nom des romains ;
- Et qu’un d’eux porte enfin, si nous le laissons libre,
- La funeste nouvelle, au rivage du Tibre.
- Allons, allons les vaincre, une seconde fois,
- Ces ennemis communs des peuples et des rois ;
- Et dans ce grand exploit, et dans cette aventure,
- Vengeons tout l’univers, et toute la nature.
- Mais quitter Hercinie, et partir sans la voir !
- Ce dessein rigoureux, n’est pas en mon pouvoir.
- Une seconde fois, endurons qu’on nous brave ;
- Amour, je veux souffrir, puisque je suis esclave ;