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JEAN RIVARD

LE DÉFRICHEUR



Les pensées d’un homme fort et laborieux produisent toujours l’abondance ; mais tout paresseux est pauvre.
Salomon.


La hardiesse et le travail surmontent les plus grands obstacles.
Fénélon.

AVANT-PROPOS.


Jeunes et belles citadines qui ne rêvez que modes, bals et conquêtes amoureuses ; jeunes élégants qui parcourez, joyeux et sans soucis, le cercle des plaisirs mondains, il va sans dire que cette histoire n’est pas pour vous.

Le titre même, j’en suis sûr, vous fera bâiller d’ennui.

En effet, « Jean Rivard »… quel nom commun ! que pouvait-on imaginer de plus vulgaire ? Passe encore pour Rivard, si au lieu de Jean c’était Arthur, ou Alfred, ou Oscar, ou quelque petit nom tiré de la mythologie ou d’une langue étrangère.

Puis un défricheur… est-ce bien chez lui qu’on trouvera le type de la grâce et de la galanterie ?

Mais, que voulez-vous ? Ce n’est pas un roman que j’écris, et si quelqu’un est à la recherche d’aventures merveilleuses, duels, meurtres, suicides, ou d’in-