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JEAN RIVARD

« Lycée, » et le chef de l’institution celui de « Professeur. »

On devait enseigner dans ce lycée, outre la lecture et l’écriture, la grammaire, l’arithmétique, le dessin linéaire, la composition, les premières notions de l’histoire, de la géographie et des sciences pratiques, comme l’agriculture, la géologie, la botanique, etc.

Le professeur devait agir comme inspecteur des autres écoles de la paroisse, et les visiter de temps à autre, en compagnie d’un ou de plusieurs des commissaires ou visiteurs.

Il s’engageait de plus à faire tous les dimanches et les jours de fête, lorsqu’il n’en serait pas empêché par quelque circonstance imprévue, pendant environ une heure, dans la grande salle de l’école, une lecture ou un discours à la portée des intelligences ordinaires, sur les choses qu’il importe le plus de connaître dans la pratique de la vie.

Il devait remplir aussi gratuitement, au besoin, la charge de bibliothécaire de la bibliothèque paroissiale.

Il devait enfin se garder de prendre part aux querelles du village, et s’abstenir de se prononcer sur les questions politiques ou municipales qui divisent si souvent les diverses classes de la population, même au sein de nos campagnes les plus paisibles, tous ces efforts devant tendre à lui mériter, par une conduite judicieuse, l’approbation générale des habitants de la paroisse, et par son zèle, son activité et son application consciencieuse, celle de tous les pères de famille.

En retour, la paroisse assurait au professeur un traitement de soixante-quinze louis par an, pour les