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car les habitants de Gérardmer continuèrent à payer la redevance au curé de Corcieux.

En 1790 M. L’Huillier, curé de Corcieux, fit assigner la communauté de Gérardmer qui refusait de lui fournir les barils de beurre et les fromages. Il se plaignait de n’avoir reçu que « 20 barils de beurre[1], et 6 fromages si petits que tous n’en formaient pas un ». Il réclamait dans la huitaine 40 livres de bon beurre et 12 fromages des hautes chaumes.

Le défenseur de la communauté échoua dans sa plaidoirie, car par une ordonnance postérieure de l’évêque de Saint-Dié, les habitants de Gérardmer furent maintenus dans leur ancienne servitude, qui fut seulement abolie à l’institution canonique de la cure.

La paroisse de Gérardmer fit partie de l’évêché de Toul jusqu’en 1777 époque où l’évêché de Saint-Dié fut créé.

Elle était desservie par un prêtre vicaire en chef. Bien qu’il n’eût que le titre de vicaire dépendant de la cure de Corcieux, ce prêtre jouissait d’un bénéfice qui lui rapportait 4.500 livres[2]. Il était secondé dans son ministère par deux vicaires qu’il nourrissait ; il donnait à l’un 150 livres ; l’autre était à la charge de la Fabrique.

La cure cantonale ne fut instituée canoniquement qu’en 1804.

Liste des prêtres-vicaires en chef qui desservaient l’église de Gérardmer, annexe de la cure de Corcieux, 1686-1789 [3] :

  • 1686-1698 l’abbé Gabriel Coppat.
  • 1698-1700 id. Claude-Joseph Poirot.
  • 1700-1703 id. Nicolas-François Besançon.
  • 1703-1711 id. François Mallet.
  1. Les 20 barils renfermaient environ 100 livres de beurre.
  2. Léopold Bexon.
  3. Communiqués par M. le Curé de Gérardmer.