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envers vous et qu’il me fera pas la grâce de vous témoigner un jour par des preuves infaillibles que je suis avec respect,

Messieurs,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
G. Coppat, indigne prêtre.

Dans la suite, ce droit fut l’objet de nombreuses contestations[1]. En 1700, les habitants de Cérardmer s’adressèrent à un « advocat » de Remiremont, pour savoir s’ils ne pourraient faire casser le titre qui donnait droit de redevance au curé de Corcieux et pour obtenir un vicaire perpétuel.

En 1723[2], éclata un conflit de juridiction entre les curés de Corcieux et de Gerbépal. Ce dernier voulait reprendre à son profit les redevances que touchait le curé de Corcieux sur Gérardmer. Dans ce but, le curé de Gerbépal fit assigner les maire, commis et habitants de la commune de Gérardmer ; ce que voyant, le curé de Corcieux s’engagea à soutenir à ses frais et dépens les poursuites intentées à la commune par le sieur Vautrin.

Le différend ayant été soumis à l’évêque de Toul, le curé de Gerbépal, écrivit au maire de Gérardmer pour le prier d’engager les habitants et les vicaires à garder la neutralité entre Gerbépal et Corcieux. Sa lettre n’est pas moins curieuse que celle du curé Coppat ; aussi nous la donnons également in extenso :

C’est malgré moy quand je fais donner assignation, il ny a personne qui haisse les procet que moy. Croyez Monsieur, et soyez persuadé que quand je fais assigner les habitans de Gérardmer, ce n’est pas pour en tirer du profit, ce n’est que pour soutenir des droits qui me paroisse apparant.

En outre je ne fais rien et ne feray

  1. Dès 1669, une partie des fermes de Gérardmer situées près du Tholy furent séparées du ban et réunies avec celles du ban Saint-Joseph, formées de 106 granges tirées des bans de Moulins, Vagney, Tendon. Archives communales, II.1.
  2. Archives communales G.G.VI., ainsi que les documents qui suivent.