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La mortalité fut si grande à Gérardmer que les habitants eurent peine à payer leurs impôts ; les comptes du domaine d’Arches ne donnent, pour les années 1656, 1659 et 1661, que 40 et 47 conduits[1] ce qui représenterait de 200 à 250 habitants. Ces chiffres, malgré leur caractère d’authenticité, sont trop faibles, car, en 1657, il y avait 242 imposés payant la subvention[2] ; en 1658, 212 ; ce qui donnerait une population d’au moins 600 à 700 habitants, en ne comptant que 3 habitants en moyenne par imposé.

La population devait être plus réduite encore. Un rôle dressé par Pierre Dieudonné, maire, Bastien Noël, échevin, Pierre Gérard, greffier, contresigné par D. Comte, vicaire, porte 53 individus sans désignation, 59 femmes, 17 manouvriers, 22 veuves, 29 mendiants, 8 réfugiés, en tout 188 ; avec les 2 exempts, Thomas Glé[3] et l’Intendant le Jay, la population de Gérardmer n’était plus que de 190 habitants en 1664[4]. Il est impossible de contrôler ces chiffres, car les registres de subvention manquent aux Archives communales de 1658 à 1672.

Fort heureusement ce mouvement décroissant ne dura pas ; en 1672, il y avait 255 imposés ; en 1673, il en avait 260, soit de 765 à 780 habitants[5].

Le Département des Vosges par M. Léon Louis[6] ne donne que 154 personnes résidant à Gérardmer en 1678 ; ce chiffre, cité aussi par Louis Jouve, dans ses « Lettres vosgiennes », est évidemment erroné ; à cette date, il y avait à Gérardmer 279 imposés[7] ; en 1685[8] il y en

  1. D’après H. Lepage.
  2. Archives communales C.C.XIII.
  3. Fermier de Longemer.
  4. H. Lepage.
  5. Archives communales C.C.XIII.
  6. T. VI, p. 314.
  7. Archives communales C.C.XIII.
  8. Archives communales C.C.XIV.