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deviennent à sa charge, ou un accroissement d’impositions que les citoyens aisés sont obligés de supporter ; qu’étant souvent sans aveu, ils peuvent aussi compromettre la sûreté et la tranquillité publiques.

Considérant en conséquence qu’il ne peut permettre ni tolérer des abus aussi nuisibles aux véritables intérêts de la Communauté, qu’il est infiniment important de les arrêter, et qu’un des principaux moyens d’y parvenir est d’empêcher les citoyens propriétaires de maisons et tous autres, de recevoir à résidence aucun étranger, sans la permission expresse du Corps municipal, qui ne l’accordera jamais qu’après vérification de bonne vie et mœurs, et qu’après avoir exigé les bonnes et suffisantes cautions, pour sûreté des charges publiques,

Sur quoi, ouï le Procureur de la Commune en ses conclusions ou réquisitions.

Le Corps municipal, en renouvelant les anciens règlements et en y ajoutant, fait défenses très expresses aux propriétaires de maisons et à tous autres, de recevoir à résidence aucun étranger, sans en avoir obtenu la permission, par écrit, du Corps municipal.

À peine de cent francs d’amende ; et pour pourvoir, d’une manière plus sûre à l’exécution du présent règlement, invite tous les citoyens à lui en dénoncer les contraventions. À l’effet de quoi, le même règlement sera imprimé, publié et affiché par tout où besoin sera, à la diligence du Procureur de la Commune[1].

Statistique de la population

La population de Gérardmer s’accrut lentement ; en 1555, il n’y avait encore que 22 conduits (ou ménages), ce qui représente, à raison de 5 habitants par conduit, 110 habitants.

En 1581, il y avait 118 conduits, soit 590 habitants environ ; en 1585, 120 conduits ou 600 habitants ; en

  1. Au dos de l’ordonnance est la mention manuscrite d’affichage à la porte de l’église, par N. Jacques, échevin.