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d’Estaye (col de Taye) ; lesquelles dix livrées de terre lui et ses hoirs doivent tenir en fief et hommage jusqu’à ce qu’ils les puissent racheter pour la somme de cent livres de forts[1]. »

« Le Trésor des Chartes, dit Henri Lepage, possède des actes de reprises faites aux ducs Charles II, René II, Antoine et Charles III, en 1404, 1507, 1509, 1524 et 1553, par Eppe, Cune, Frédéric et Claus de Hadstatt, pour ce qu’ils tenaient en fief masculin de ces princes au Val de Liepvre, à La Bresse, à Gérardmer, etc. » D’après le même auteur, Claus de Hadstatt eut des difficultés avec le sieur de Savigny, touchant leurs droits respectifs au village de La Bresse. Le 24 Décembre 1570, Claus en écrivit au comte de Vaudémont, lieutenant-général pour le duc Charles III, son neveu ; le 5 Mars 1584, l’officier de la seigneurie de Hadstatt réitéra les plaintes que son maître avait précédemment faites, et les consigna dans une lettre, adressée au procureur général de Vosges, où l’on remarque le passage suivant :

Touchant les prééminences et souveraineté qu’au nom de la très-louable Maison de Lorraine, la famille et Maison masculine de Hatstatt a eu seule jusques à présent, et en quelle manière cela se peult prouver et monstrer,…de ce en ay je donné suffisant advertissement…Et quant aux lettres et tiltres servans a cest affaires, je les ay envoyé en court…J’ay néantmoins, depuis vos dernières lettres à moy escriptes, cherché diligemment la première lettre de reprise,…mais je n’ay trouvé aultre chose qu’une saulvegarde ou protection du Saint Empire, afin que ceulx de La Bresse, Géramer et Longemer puissent librement hanter et demeurer en Allemaigne, par où (à mon opinion), s’ensuyt qu’à la première réception du fief, il a esté dit et conclu expressément que la très

  1. H. Lepage, Notice sur Gérardmer.