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Malheureusement, la mort de Henri II survenue deux années après (1624), les guerres qui désolèrent la Lorraine sous le règne de son successeur, ne permirent pas à Marguerite de Gonsague de réaliser ses projets de villégiature à Gérardmer, et d’établir ainsi la notoriété du pays comme station estivale.

Néanmoins, depuis bien longtemps, la beauté du pays, les nombreuses curiosités naturelles qui en sont l’ornement, attirent des visiteurs. Léopold Bexon dit à ce sujet dans son remarquable mémoire : « Les habitants sont honnêtes envers les étrangers ; il est peu de jours de l’été qu’il n’en vienne visiter cette contrée singulière, et tous ces étrangers admirent la bonté de la truite, du brochet et de la perche de ses lacs et des ruisseaux qui en coulent, ainsi que de la cuisson ; ils admirent aussi l’arrangement des maisons, la propreté de la tenue du lait, de la façon et de la conduite des fromages. »

Il y avait donc déjà des touristes en 1778, et d’habiles cordons-bleus sachant faire estimer le poisson de Gérardmer.

L. GÉHIN
Gérardmer, le 1er Août 1892.