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des Géromois, et l’expression des diverses formes de l’art aux siècles derniers.

Les plus anciennes de ces croix – si l’on s’en tient aux inscriptions – sont celles du millésime 1555, vulgairement appelées croix des trois cinq. À cette époque, Gérardmer ne comptait que 22 pères de famille ; l’érection de ces trois croix fut donc un effort considérable pour l’époque. Ces croix ont le fût cylindrique, surmonté d’une croix de Jérusalem ; elles sont bien conservées, mais elles ont été un peu restaurées (partie inférieure et socles). L’antiquaire peut visiter ces croix ; il trouvera l’une en suivant le chemin de Liézey, en face de l’orphelinat, à gauche de la route, tout près du carrefour des chemins de Rougimont et des Xettes ; une deuxième, au lieu dit Les Bruches ; la troisième, au Grand-Étang, à l’angle de l’ancienne route de Rochesson qui rejoint l’auberge du Haut-de-la-Côte.

Beaucoup de croix furent érigées dans le cours des xviie et xviiie siècles ; bien souvent c’était la communauté qui en faisait les frais, témoin la croix de 1735 dont nous avons relaté le prix de construction.

Ces croix ont même leurs légendes, tantôt gaie et spirituelle comme celle de la Croix-Meyon, contée en patois, qui a une saveur d’originalité des plus attrayantes ; tantôt lugubre et triste comme celle dite des Oiseaux, située au haut du Noir-Rupt.

Le millésime 1777 (les trois sept), se rencontre à l’instar de celui des trois cinq ; par contre, nous n’avons pas retrouvé celui de 1666.

La Vierge de la Creuse

À deux kilomètres de Gérardmer, sur la vieille route de La Bresse, on rencontre, à gauche du chemin, avant