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ils demandaient cinq livres, en numéraire, par voyage.

La municipalité refusa de payer ; elle faisait observer que les piétons, outre les dépêches administratives, portaient les lettres du canton pour les particuliers et percevaient 1 franc pour chacune d’elles, ce qui augmentait leur salaire.

Elle demandait de réduire la rétribution de chaque voyage justifié, à 50 sous (au maximum à 3 livres), sous la condition que Granges paierait les de la course.

Néanmoins sur une plainte verbale des piétons, l’administration municipale se laissa attendrir, et pour les aider à élever leur famille, elle leur versa des à-comptes sur la somme qui leur revenait du 25 Brumaire an IV au 1er Vendémiaire an V, savoir : 57 livres 10 sous à l’un et 59 livres 8 sous à l’autre (30 Ventôse an V) ; le relevé total de l’année s’éleva à 175 livres.

Peu de temps après, Gérardmer fut desservi par Corcieux ; le courrier venait à Gérardmer une fois tous les 8 jours. En 1830 la commune sollicita la création d’un bureau de poste ; elle faisait remarquer la bizarre anomalie suivante : les dépêches à destination de Gérardmer suivaient l’itinéraire que voici :

rl Aller d’Épinal à Saint-Dié &amp ; 10 lieues.
Retour de Saint-Dié à Épinal &amp ; 10 lieues.
Aller d’Épinal à Remiremont &amp ; 5 lieues.
Aller de Remiremont à Gérardmer &amp ; 5 lieues.
Total &amp ; 30 lieues.

La commune demandait d’avoir correspondance sur Saint-Dié et non sur Remiremont. Elle obtint le bureau de poste qu’elle sollicitait[1].

  1. C’est de cette époque aussi (1830-1840) que datent les premiers embellissements de Gérardmer (édification de l’Hôtel de Ville, tracé de la Grand’rue, création de la Place du Marché, etc.)