Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/283

Cette page n’a pas encore été corrigée

À la fin du xviiie siècle, le service postal existait: c’était la poste à pied ; mais il était loin d’avoir la rapidité de l’organisation actuelle, car, par une délibération de l’an IV, la municipalité de Gérardmer organisa comme il suit son service des dépêches :

Le meilleur moyen pour établir la sûreté, la célérité, l’économie, dans le transport des lettres de Bruyères à Gérardmer, tant pour les particuliers que l’administration, c’est de se servir des commissions fréquentes et sûres que les habitants entretiennent avec ceux de Bruyères[1].

La municipalité autorisa le commissaire du directoire exécutif du canton de Bruyères détaché auprès d’elle, le sieur Valentin et son fils, à retirer du bureau de la poste aux lettres de Bruyères, les lettres et paquets adressés à l’administration municipale de Gérardmer. Tous les trois jours, les paquets retirés, mis sous plis cachetés à l’adresse de l’assemblée municipale de Gérardmer, devaient être remis à Le Comte, négociant à Gérardmer, qui se rendait à Bruyères de 3 en 3 jours ; le même commissionnaire portait à la poste les paquets de la communauté et en demandait un reçu.

Les deux intermédiaires, Valentin et Le Comte étaient payés à raison de 35 francs par an. En cas pressant, l’appariteur allait à Bruyères ; de même Valentin envoyait un exprès, dont il débattait le prix s’il s’agissait d’affaires urgentes.

La municipalité avait de plus exprimé le vœux que tous les paquets fussent dirigés sur Bruyères sans aller tourner à Remiremont.

Indépendamment de ces moyens particuliers de transport des dépêches, il existait déjà des sortes de facteurs de l’État, connus sous le nom de piétons.

  1. Archives communales postérieures à 1789. Registre des délibérations.