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mais encore à cause des torrents produits par la fonte des neiges qui coupent les routes en plusieurs endroits et les ravinent profondément[1].

Postes

Le transport des dépêches de la communauté se faisait ordinairement par des piétons, quelquefois par des cavaliers. C’est en examinant quelques titres du xviiie siècle qu’on peut se faire une idée de la célérité de ces courriers-exprès.

Une requête de la communauté adressée au sujet des bannies à l’intendant de la Galaizière le 20 Février 1763, fut contresignée le 24 du même mois, à Lunéville.

Une supplique adressée le 13 Novembre 1783 au lieutenant-général à Remiremont, ne fut signée par lui que le 16 Décembre de cette année ; sans doute que la chute des neiges avait interrompu la circulation comme cela arrive encore de nos jours malgré toutes les précautions prises.

Les particuliers écrivaient fort peu: pour une première raison, c’est qu’ils ne savaient guère écrire ; en outre le prix de revient d’une lettre postale était très élevé ; il n’y a pas plus d’un demi-siècle qu’une lettre des Vosges pour Paris coûtait 17 ou 18 sous, et 20 sous pour Marseille.

Divers documents nous ont permis de rétablir le montant des salaires alloués aux piétons porteurs de lettres pour la communauté ; à un huissier de Remiremont venu pour signifier une ordonnance : 10 livres 10 sous ; à un particulier pour voyages à Remiremont et Saint-Dié (port de lettre) : 4 livres ; à un particulier pour aller porter une lettre à Lunéville : 6 livres.

  1. Archives communales D.D.IX et X.