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quelque temps[1] ». La proximité de l’Alsace permettait de plus, aux habitants de Gérardmer, de se procurer du vin ; mais, comme tous les montagnards, ils ont eu de bonne heure un faible pour l’eau-de-vie ; dans les comptes du syndic de 1758, on trouve cet article de dépense:

Onze livres 4 sols 6 deniers pour pain, fromage, brandevin et bois, le tout employé à ceux qui ont été pour garder le cadavre du nommé Jean-Claude Grossire, qui avait péri dans les neiges à la Creuse.

Dans les procès-verbaux des gardes de cabaret en 1789, nous avons également trouvé cette mention : « Les dits habitants de Gérardmer buvaient l’eau-de-vie pendant les vespres. »

Les deux premiers marchands d’eau-de-vie à Gérardmer s’installèrent en 1801.

Taverniers et cabaretiers

En dehors des conditions de cens (55 francs par an) et autres obligations que nous avons stipulées précédemment, les aubergistes s’engageaient sous peine de 25 francs d’amende à loger, nourrir et entretenir les gens de guerre qui pourraient se trouver à Gérardmer, les officiers de gruerie, les gardes-chasse, les gens de la maréchaussée ; ils devaient en outre se conformer à la taxe du vin que les habitants pouvaient établir à leur gré.

En revanche, les taverniers avaient l’autorisation de contraindre à payer « telle amende que de droit, quiconque s’ingèrera dans la tenue d’une taverne. »

Le droit de tenir taverne dans ces conditions, résultait

  1. A. Digot t. II, p. 151.