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Il y a longtemps que Gérardmer possède des vendans vins. Dès 1620, la communauté se plaignait à S. A. R. :

De la pluralité des tavernes qu’il y a audit lieu et de la facilité de ceux qui les tiennent à recepvoir indifféremment tous ceux qui se présentent, particulièrement les jeunes gens ; les desbauches y sont telles et sy fréquentes qu’il en arrive assés souvent du malheur, qui est en desplaisir aux pères, outre l’interest qu’ils en reçoipvent par les mauvais mesnages de leurs enfantz, qui, pour satisfaire à leurs despenses, font bien souvent d’assés mauvais offices à leurs dits pères…

Ils demandent à S. A. R.:

De leur laisser le droict de tavernes audit Gerameix, moyennant une rebdevance annuelle à la recepte d’Arches, avec pouvoir d’en retrancher le nombre et y en establir à la concurrence de ce qu’ilz en jugeront nécessaires, sans qu’autres puissent en faire la function que ce ne soit de leur adveu, à peine de cent frans d’amende pour la première fois et d’arbitraire pour la deuxième. Ce sera le moyen de prévenir les accidentz dont les desbauches sont suivies pour l’ordinaire, et divertir (détourner) leurs enfantz de la mauvaise habitude qu’ils contracteroient par la continuation de la hantise desdites tavernes, car, n’y ayant personne que ceux qui seront faictz de leurs mains, ilz se garderont de recepvoir ainsi la jeunesse, sçacheant leurs pères et parentz ne l’avoir pour agréable, et mesme leur estant par exprès défendu[1]

Le duc autorisa la communauté à restreindre le nombre des taverniers à deux ou trois, « à charge par ceux-ci de payer une redevance annuelle de 55 francs. »

Police des cabarets

Par une ordonnance du 10 Janvier 1583, le duc Charles III avait réglementé la fréquentation des cabarets.

  1. Comptes du domaine d’Arches 1623.