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de l’Ensalochamp et de Xonrupt seraient louées au même locataire ; que le sangaire (sagard) ne recevrait de pièces sur sa scierie qu’après un certificat d’origine. Il tiendrait de plus un registre « sans blancs ni ratures, pour recevoir les signatures des déposants » ; 2) le sagard devait se conformer à ces prescriptions ou être rendu responsable des délits ; 3) il s’engageait à présenter chaque semaine le registre au maire ou au syndic, et à ne pas débiter de bois non marqués du marteau du roi[1].

Il faut croire que ces mesures d’ordre ne purent empêcher les abus, car le 20 Mai 1777, sur l’avis du Maître particulier des eaux et forêts de la Maîtrise de Saint-Dié, Louis-Joseph de Bazelaire de Lesseux, le Conseil d’État du roi supprima la scierie de Lanceu-le-Champ (l’Ensalechamp), et ne laissa « rouler » que celle de Xonrupt pour la communauté. Les maire, syndic, jurés de Gérardmer se pourvurent en Conseil d’État contre l’arrêté royal et protestèrent vigoureusement ; mais ils furent déboutés de leur plainte et l’arrêté de 1777 fut exécuté dans les trois mois qui suivirent sa notification aux intéressés[2]. Ajoutons, pour terminer la question de l’utilisation des forêts, que la création, au Kertoff, d’une râperie de bois et d’une papeterie appartenant à M. Henry Boucher, député, a donné un nouveau débouché aux sapins du pays[3].

Moulins

Nous avons déjà fourni quelques indications au sujet des moulins en parlant des banalités.

  1. Archives non classées.
  2. Archives non classées.
  3. L’usine fonctionne depuis 1881 ; elle est située en face de la glacière naturelle du Kertoff, dont parle Léopold Bexon, et que visita la reine Hortense an 1809.