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expédié à Plombières le 21 Mai 1664[1], la commune possédait, sans en rendre aucune redevance, une scierie scise à La Salochamps (Ensalechamp), pour l’usage des habitants et la réfection de leurs bâtiments seulement. Dès 1708. elle avait, de commun avec Joseph de Lalevée, la scie de Xonruit (Xonrupt) ; les lui appartenaient, les autres étaient à Lalevée. Cette scie payait annuellement un franc de cens[2].

La communauté louait ses scieries à des particuliers. Le bail de location pour celle de l’Ensalechamp portait que :

L’adjudicataire sera tenu d’entretenir la dite scierie, de même que les bâtiments et fontaines, les prés et leurs cloisons, et toutes les charges susceptibles autres que le vingtième ; il sera tenu de scier nuit et jour tant qu’il y aura de l’ouvrage ; il ne devra avoir de faveur pour personne, à peine d’exclusion ; il paiera pour trois années 207 Livres 5 sous en deux termes (1749). Le cens pour le bail 1774-77 s’élevait â 221 livres 10 sous.

Pour la scierie de Xonrupt (bail 1771-74), les preneurs s’engageaient à payer chaque année « un cens de 11 livres 12 sous 6 deniers. Ils sont tenus de payer les cens, redevances et deniers dont la communauté pourrait être chargée au sujet de la scierie. »

D’autres scieries s’élevèrent un peu partout sur l’étendue de la communauté ; il y en eut une à Retournemer (1765), une autre sur la Jamagne (en dessous de l’orphelinat actuel). Au lieu de se contenter de scier le bois nécessaire aux particuliers pour la réfection de leurs maisons ou l’entretien de leurs enclos, les sagards débitèrent en planches les bois de délits qu’ils se procuraient avec la plus grande facilité, les scieries étant entourées de forêts. Ces abus provoquèrent, dès 1770, un règlement pour les scieries, car les forestiers « avaient trouvé sur ces scieries 161 troncs non reconnus » Il fut décidé : 1) que les deux scieries

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  2. Archives communales F.F.X.