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C’est vers cette époque qu’un nommé Gille ayant eu l’occasion de faire de nombreux voyages dans la Forêt-Noire et le grand duché de Bade, rapporta dans son pays natal le secret de la fabrication de la boîte à fond carré, dite depuis Boîte d’Allemagne.

Trente ans plus tard, Vincent-Viry montait à la Basse-des-Rupts une petite fabrique mécanique, berceau de la fabrication industrielle de la boissellerie (1860), dont le créateur est M. Lucien Simonin.

Dès 1873, cet industriel installa sur le ruisseau de la Basse-des-Rupts une usine qui a pris un développement considérable et occupe aujourd’hui toute la vallée.

Rompant avec la routine et les traditions locales, M. Simonin a dépassé de 100 coudées les anciens procédés de fabrication, grâce à un outillage perfectionné qu’il a su adapter à son genre de travail. Dans ses ateliers on fabrique tous les articles concernant les transformations de la pièce de bois en grume : les boîtes de tous les formats (boîtes à pharmacie, à jouets, à fleurs, etc.), les bois de brosse, les jouets d’enfants, les pliants dits parisiens, les jeux de dames, les jeux de construction, les plumiers d’écoliers, les boîtes en carton de pâte de bois[1], etc. Pour donner une idée de l’importance de la fabrication, disons que l’usine de M. Simonin produit par jour de 40.000 à 50.000 boîtes.

Cette industrie offre donc un nouveau débouché aux bois de sapin du pays ; à ce seul titre, elle méritait déjà une mention particulière ; ajoutons que par l’ensemble de sa fabrication, M. Lucien Simonin s’est appliqué à lutter avantageusement contre les articles similaires allemands, dont l’importation diminue en raison inverse de la prospérité de sa fabrication.

  1. La fabrication du cuveau a été supprimée à cause de la rareté à Gérardmer du bois nécessaire pour cet article.