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des armées et leurs triomphes, il est aussi juste de les faire tomber sur ceux qui ont le plus de profit ; estime qu’il y a lieu d’ordonner aux tanneurs de fournir et avancer aux cordonniers les cuirs nécessaires pour la confection des souliers requis par la loi. »

Les sages-femmes, appelées autrefois « accoucheuses », et plus anciennement « matrones », étaient élues, à la pluralité des voix, par les femmes de Gérardmer, réunies à l’église paroissiale sous la présidence du prêtre vicaire en chef ; elles « prêtaient ensuite serment en mains du prêtre, suivant le rituel du diocèse », mention de cette élection était faite au registre des baptêmes de la communauté. En 1700, ce fut Marguerite Piérot que les femmes de Gérardmer choisirent pour matrone.

Pendant la Révolution, le choix des matrones incombait à l’Assemblée municipale. En 1793, l’Assemblée choisit pour sages-femmes : C. Thomas (centre) – M. Lecomte (Hauts et Bas-Rupts) – M. Thomas (Liézey) – A. Ferry (Xonrupt, Fies) – J.. Pierrat (Phény), « lesquelles ont prêté serment de remplir avec fidélité les fonctions de leur place, entre les mains du citoyen maire de cette commune, et ont signé. »

Ces nominations étaient faites sur les propositions des habitantes de chacune des sections. Les deux premières sages-femmes diplômées des cours d’accouchement d’Épinal, qui exercèrent à Gérardmer, furent Odille Maurice et Jeanne Le Roy[1] (28 Ventôse an XI.)

Industrie fromagère

Nous devons un chapitre spécial à la principale industrie agricole du pays, la fabrication du frpomage dit de gérômé.

  1. Archives municipales postérieures à 1789. Registre des délibérations de l’assemblée municipale.